Les coopératives
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Forme intermédiaire entre la location et la propriété, la coopérative d’habitation est un organisme à but non lucratif dont l’objectif est de fournir à ses membres des logements à loyers modérés.
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Le modèle coopératif permet de proposer des loyers jusqu’à 40 % inférieurs à ceux du marché privé. Cette différence s’explique par l’absence de recherche de rendement : en effet, les loyers servent uniquement à couvrir les coûts de construction, de gestion et d’entretien. Une étude de l’Office cantonal de la statistique confirme que les loyers en coopérative sont entre 27 et 35 % plus bas que dans les logements ordinaires, et jusqu’à 42 % pour les logements les plus anciens.
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Au 31 mars 2025, la FPLC recensait 133 coopératives propriétaires de 12'400 logements.
L’initiative 180
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L’initiative vise à développer l’habitat coopératif et demande que d’ici 2030, 10% du parc de logements à Genève soient détenus par des coopératives. Ainsi, dans les années à venir quelques 12’000 appartements en coopérative seraient créés.
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À Genève, la crise du logement provoque une hausse continue des loyers et des prix à l’achat, précarisant la situation des jeunes, des familles et des aînés. L’initiative a été lancée dans le but d’offrir une alternative au marché immobilier actuel et des logements abordables pour toute la population.
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Non, l’initiative n’augmentera pas le nombre de logement mais elle changera la répartition des nouveaux projets d’habitation. Il y aura une meilleure répartition entre coopératives et les projets immobiliers.
Les contre-arguments
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Non car la part de logements sociaux est fixée par la loi avec un minimum d’1/3. De plus, beaucoup de logements coopératifs sont également des logements sociaux.
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C’est faux car l’initiative prévoit ce qu’il faut faire si l’objectif n’est pas atteint en 2030. De plus, l’objectif de 2030 est général, non contraignant selon le Tribunal fédéral.
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Non mais elle permettra de faire en sorte que les logements qui seront construits sur les terrains qui restent répondent au besoin du plus grand nombre.
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Non, l’État n’aura pas une obligation de faire un usage systématique du droit de préemption. De plus, le droit de préemption ne sera pas une entrave au droit de propriété. Chaque propriétaire de terrain continuera de pouvoir vendre son bien.